Fadily Camara : « Allez voir Le grand déplacement !»

- Fadily Camara qui a grandi à Neuilly-sur-Marne est à l’affiche du dernier film réalisé par Jean-Pascal Zadi « Le grand déplacement ».
- Un film au casting impressionnant qui sort mercredi 25 juin sur les grands écrans.
- Elle nous en dit plus sur son rôle, le tournage et l’ambition du film.
« Le grand déplacement » réunit aussi les césarisés Reda Kateb, Déborah Lukumuena, Jean-Pascal Zadi, les rois et reine du stand-up Fary, Claudia Tagbo, Edgar-Yves, le comédien Allassane Diong et la chanteuse Lous and the Yakuza. Le pitch ? Dans le plus grand des secrets, se prépare à décoller la première mission spatiale africaine ! L’équipage, issu du continent et de sa diaspora, doit explorer la planète « NARDAL », afin d’évaluer la possibilité d’y ramener tous les Africains si jamais la Terre devenait inhabitable.
Dans Le grand déplacement, vous jouez une astro-physicienne, parlez-nous de votre personnage…
C’est une femme brillante, hyper-intelligente, très douée. Mais, elle ne se sent pas légitime. On passe d’une femme qui n’a pas confiance en elle à une femme qui s’affirme. Cette évolution et la palette des émotions à jouer sont intéressantes à explorer.
Le film ouvre sur un constat, une actualité terrible, celle « des Africains qui ne sont pas libres de circuler sur cette terre ». « Nos fils, nos filles, meurent chaque jour ». Ce texte est accompagné d’images d’actualité, avec des canots pneumatiques bondés. On se demande comment on va pouvoir rigoler après ces mots, après ces images…
C’est là où je trouve la force de Jean-Pascal. La méthode JP est d’arriver à faire passer des messages par l’humour. Je trouve qu’il s’en sort bien.
Comment qualifieriez-vous ce film ? A quel genre appartient-il ?
C’est un mélange de plein de genres : de la comédie, de la science-fiction, il y a beaucoup de social et d’action aussi. Même si ce n’est pas du tout le même univers, je le compare un peu, parce qu’il mêle la science fiction et la comédie, au niveau du genre, au film Les Gardiens de la Galaxie.
A partir de quel âge le conseilleriez-vous ?
Bonne question… Si je me base sur mes nièces, sur leur mentalité, je dirais que 10 ans, ça m’a l’air pas mal… si l’enfant est accompagné d’un parent pour pouvoir expliquer certaines vannes.
Sans dévoiler l’histoire, qu’est-ce qui vous a plu en lisant le scénario ?
Déjà, c’est JP. Quand le scénario est de Jean-Pascal Zadi, je sais que potentiellement on va passer de très bons moments sur le tournage. On fait ça pour de belles histoires mais quand il y a une bonne équipe ça fait toujours plaisir. Je trouve le scénario audacieux. C’est la première expédition spatiale africaine. La technologie africaine est hyper forte. Juste ça, ça m’a convaincue.
Vous parlez d’un scénario audacieux. Formellement aussi, le film est ambitieux.
Oui, il n’y a pas beaucoup de film français qui vont jusque-là au niveau des effets. Là, c’est dans l’espace… l’ambition c’est que dans quelques années, on puisse dire que c’est un film à la française, même si les Américains ont une longueur d’avance.
La première fois qu’on a vu Black Panther, on s’est tous dit « ah c’est fou ! », on s’est tous imaginé si ça, c’était réel. Les films sont aussi là pour nous faire rêver. Je trouve intéressant de s’imaginer qu’on puisse être maître de son propre destin au point de trouver une planète et d’aller voir si on peut aller vivre là-bas.
Il y a beaucoup de références à des classiques américains Black Panther justement, Star Wars, Jurassic Park, et d’autres… des films qui ont tous donné lieu à une suite. Pensez-vous qu’il y aura une suite au Grand Déplacement ?
Ma foi, j’espère que ce film sera bien accueilli par le public. Il y a des films parfois je me dis… il faut s’arrêter au 1. Mais dans l’idée, celui-là ce serait plutôt cool, en soi, une suite. Qui sait franchement ? La fin est quand même assez ouverte. Explorer d’autres choses… je ne sais quoi… je fais confiance à JP.
Quel est le message le plus fort du film ?
Qu’en Afrique, on a aussi énormément de moyens. C’est fort ce que je vais dire… Peut-être que j’exagère un peu. Mais ce film est aussi une déclaration de force et d’amour à l’Afrique. On n’a peut-être pas tous les moyens technologiques racontés dans ce film mais on a énormément de richesses en Afrique et pas que dans nos sols. On a des génies en Afrique. Des gens qui inventent de très belles choses, des personnes hyper intelligentes qui ont beaucoup apporté à l’Afrique. C’est une manière de dire « Faisons-nous confiance ».
Le casting est impressionnant, on a la fine fleur du stand-up, les meilleur.e.s comiques du moment dont vous faites partie. Vous avez dû bien rigoler sur le tournage…
C’était une ambiance très colonie de vacances. On a tourné une partie en France dans les studios de Bry-sur-Marne, une partie en Côte d’Ivoire, une autre au Maroc. Tous les jours, on déjeunait tous ensemble. On dormait ensemble parfois. On s’est vraiment cassé des barres. C’était un très très beau tournage. J’en garde un très très beau souvenir.
Le mot de la fin ?
Allez voir ce film. C’est un acte militant ! Non je rigole. Allez voir ce film. Vous allez passer un bon moment. J’espère en tout cas.
photos : © Mika Cotellon © 2024 GAUMONT – DOUZE DOIGTS PRODUCTIONS – FRANCE 2 CINEMA